Elina ...

Tu mens. Soupire As-tu au moins conscience du danger que tu encoures dehors ? Que faire ? Lui dire tout ? Non ! J'ai tellement honte des trous dans ma robe...


As-tu rencontré quelqu'un sur ta route ?

Mmmhh... d'accord. Bon, je suppose que tu ne vas pas retourner au couvent ce soir. Tu vas dormir ici... ça me set de planque alors casse pas tout ! J'irai au couvent demain matin après t'avoir apporté à manger, je leur expliquerai histoire que tu ne te fasse pas rosser. Répète moi comment tu t'appelles s'il te plait ?

Elinna comment ? Si elle dit Borgia... Elle le fait exprès !

D'Auber. ( )

Sourit D'accord... on est jamais trop prudente. Bien... vient par ici, je vais t'installer un lit, et rester un peu avec toi pour être sûre que tu ne manques de rien. Dis-moi, à part le quotidien, et les barreaux aux fenêtres, tu n'es pas trop malheureuse quand même?

Laisse passer un silence.


Je sais. Je ne suis pas la mère que tu aurais aimé avoir. Celle qui te cajole quand tu viens de faire un cauchemar, celle qui te brosse les cheveux en te racontant une histoire, celle qui essuie tes larmes lors du premier chagrin d'amour... Je n'ai jamais fait cela, mais vois-tu, je t'aime plus que n'importe qui au monde, et je vendrais mon âme au Diable si ce n'était pas déjà fait, pour pouvoir te donner la vie que tu rêves d'avoir. Ce n'est quand même pas ma faute si je suis née dans une famille de fous, d'aliénés ! S'ils te trouvent, ou qu'ils apprennent ton existence, ta vie est finie, ma chérie, et la mienne aussi, car s'il t'arrives malheur il m'arrive malheur à moi aussi. Tu es mon unique faiblesse, et mon plus grand trésor.

La regarde avec attendrissement. Va à elle et la prend dans ses bras en la serrant très fort.


Je t'aime aussi ma puce. Ne me refais plus jamais de frayeurs pareilles ! Je te promets de tout tenter pour que tu ais une vie digne de ce nom. Je veux t'envoyer à Paris, je connais quelqu'un là-bas, un ancien ami, c'est quelqu'un de confiance je t'expliquerai... J'ai réussi à le retrouver, il m'a grandement aidé auparavant, c'est un luthier. Il est marié mais n'a pas d'enfants. Il est très cultivé. Il a également beaucoup de connaissances haut placées, tu seras donc bien protégée. Tu es d'accord ?[i]

[Ta un père aussi^^]

[ Wi mais elle a pas confiance en lui ]

[Il est même pas au courant de son existence ! Je le lu dirais quand elle sera loin... ou je ne lui dirais pas ça dépendra de lui !!!! Non mais ! ]

[ le lendemain ]

Je ne peux pas la laisser m'envoyer en France. Je ne parle pas François ... Euh français pardon. J'ai refléchi. Et je me rappelle que mon père vit à Vienne. Si j'en crois du moins tout ce que je sais de lui.
Si j'y allais ?

[Tsss mais quelle excuse bidon !!! ^^]


J'ai peur. Je connais Elinna. J'ai le pressentiment qu'elle fera ce que bon lui semble encore une fois. Elle n'avait pas l'air très convaincue quand je lui ai parlé de Paris. C'est pourtant une ville splendide, la ville des artistes comme on dit. Je suis absolument certaine qu'elle s'y plaira comme je m'y suis plu à son âge. C'était le bon temps tiens ! Je pourrai l'envoyer à Saint-Pétersbourg, c'est magique l'hiver là-bas ! Et je suis certaine que grand-tante Anastasia (mdr ! ) saura très bien s'occuper d'elle. Mais... je préférerai Paris, car là- bas au moins elle se rendra utile, et aura davantage de liberté, étant donné le milieu social un peu moins bourgeois.
Bon c'est pas le tout mais j'ai une bouche à nourrir moi !!!

[ Naméhooo, j'allais pas dire " La Révolution va éclater dans 9 ans " ]

[ Naméhooooo, j'veux pas mourir de froid non plus ]

Je la vois partir ...
Et me jette sur la paier et l'encrier, abandonnés là.
Une lettre. Exepliquant tout. Ce que je sais d'elle, de mon père ...
Et les ... Hum petits incidents survenus de par ma faute.


[ naaaaan, je suis pas impulsive ]

[En gros je t'ai déjà apporté ton petit déj' ? Ptin c'est vite expédié avec toi ^^ ]



Une fine couche de neige se déversait devant moi, alors que je sortais de la petite chapelle abandonnée. Heureusement que j'avais prévu des habits chauds pour Elinna. Il ne doit pas faire très chaud à l'intérieur. J'arrêtais un coche.

Au couvent !


Direction le repère des pingouins. Ils doivent être contents, c'est un temps idéal pour faire quelques glissades ! Bon... Que vais-je leur dire ? Si seulement je pouvais dire : Bonjour je suis Mme Borgia et Elinna est ma fille. Elle est sortie sans autorisation mais je suppose qu'entre nous cela ne pose pas de soucis... vous voyez ce que je veux dire...?
Mais non ! Ils ne doivent pas savoir ! Ohh ! On est déjà arrivé ! Bon...


Je sors, et pousse le lourd grillage noir. Je pénètre dans un jardin enneigé et devant se dresse une sorte de manoir pointu, sombre, et austère. Je gravis les marches marbré en faisant attention de ne pas glisser. Je frappe. J'entends des pas furtifs, on m'ouvre. J'entre.


"Bonjour, vous souhaitez voir la supérieure ? " dit une voix nasillarde.
"Oui, s'il vous plait."


Elle m'invite à la suivre, au bout du cinquième étage et de la 650ème marche, à bout de souffle, on parvient devant une lourde porte en chêne. On me fait pénétrer à l'intérieur. Le bureau, est vaste, très meublé, assorti de gros volumes que je devine être des bibles ou des évangiles. La supérieure est là, austère elle aussi. Pour ne pas changer. Elle me fixe avec son air de noisette séchée. Elle est ridicule au milieu des ses crucifix...

"Bonjour ! Je vous prie de bien vouloir m'excuser, je viens à propos de..."
"Oui ! Je sais ! Asseyez-vous !"

Je n'ai plus l'habitude qu'on me coupe a parole, tout le monde sait que je m'appelle Lucrezia sauf elle...


"Je suis extrêmement navrée pour ma fille, ça ne se reproduira plus en fait je..."
"Vous n'allez rien du tout ! En effet cela ne se reproduira plus, car je n'accepte plus votre bambine dans mon établissement ! Imaginez donc la hooonnteee que cela m'a attiré auprès des parents qui placent leurs enfants ici, et me font confiance !!! J'ai été suffisamment patiente je crois ! Je ne parle pas de toutes les frasques qu'elle a osé commettre ! Je pensais pouvoir la sensibilisé grâce à la Foi, lui faire don de ce qu'il y a de meilleur ici bas, je pensais pouvoir la charmer et la calmer par la parole de Dieu ! Mais il n'en est rien !!!! Si je ne m'y connaissais pas en fils de Satan, j'irais même jusqu'à dire que vous êtes des Borgia !!!"

Elle prononça ce nom comme s'il s'agissait du pire crime qu'il puisse exister. Elle scruta mon regard, cherchant sans doute à y déceler quelque crainte ou surprise. Mais rien. Pour la première fois, j'étais désabusée.

"Bien. Ce sera comme vous voudrez Votre Éminence. Je vous prie de bien vouloir croire à mes excuses les plus sincères. Je ne vous importunerais plus à l'avenir. Bonne journée."


Je sors doucement, descends quelques marches encore sous le choc, puis me mets à dévaler les 600 marches à toute allure, court dans le couloir, sort et bondis dans la neige. Je court, encore et encore. Je pleure.


LE COUVENT

LUCREZIA BORGIA

[ wiiiiii ]

Fini ...
Je n'irais plus nulle part. Ni à Paris ni où que tu veux que j'ailles.
J'irai à Vienne.
Je sais que mon père y vit.

Je sors dans la neige, ombre noire dans le blanc manteau, et me hâte vers la sortie de la ville, choisissant les recoins les plus sombres ....
Abandonnée sur mon lit, la lettre.


L Maman,
Sache que quand tu liras cette lettre, je serais partie. Où ? Je ne te le dirais pas.
Tu m'aimes. Pourtant ...
Tu m'as menti. Sur mon père. Sur mon nom.
Sur tout.
Et moi aussi.
Je sais que mon père, Aussi idiot pour t'abandonner soit-il, s'appelle Antonio Salieri. Qu'il vit à Vienne. En Autriche.

Pourtant tu ne l'as jamais pleuré, tu n'en a jamais parlé ...

Et l'incendie qui, il y a peu de temps, ravagea ta maison, c'était moi.
J'étais en colère contre toi, en apprenant ta décision de me faire changer de couvent ... Encore. Après celui que j'ai détruit.
Tu m'as retirée du seul où je me sentais à l'aise ...
Celui de la via Appia. On m'y apprenait le chant ...
Le chant, seul plaisir que je goute à ce monde ...

Je ne pense pas revenir.
Avec mes salutations irrespectueuses
Elinna Borgia.

*êméché dans le bar où il a elu résidence*

Tiens voilà du boudin